Le Belgian Cancer Registry (BCR) publie la première étude sur les tumeurs du cerveau et du système nerveux central chez l'adulte : Aperçu du diagnostic, du comportement et des taux de survie




Le Belgian Cancer Registry (BCR) a publié sa première publication nationale axée sur les tumeurs primaires du cerveau et les autres tumeurs du système nerveux central (SNC) chez l'adulte. Les données épidémiologiques sont présentées selon la localisation de la tumeur et son comportement (bénigne, borderline et maligne) dans ce rapport intitulé

"Primary brain and other central nervous system tumours in adults in Belgium 2004-2020"

Les tumeurs primitives du cerveau et les autres tumeurs du SNC sont diagnostiquées chaque année chez environ 2 460 adultes (âgés de 20 ans et plus) en Belgique. La plupart de ces diagnostics concernent des tumeurs bénignes (56 %), tandis que 37 % sont des tumeurs malignes et 7 % sont des tumeurs borderline, moins courantes. Les tumeurs malignes représentent 1,3% de la charge totale de cancers malins chez les adultes en Belgique. Elles touchent plus les hommes que les femmes, tandis qu'il y a plus de tumeurs bénignes diagnostiquées chez les femmes. Ces tumeurs comprennent une grande diversité de sous-types histologiques. Les gliomes sont les tumeurs malignes les plus fréquentes (86 %), représentés principalement par le glioblastome (71 %), tandis que les méningiomes constituent les tumeurs bénignes les plus fréquentes (61 %).

La survie relative (SR) à 5 ans des adultes atteints de tumeurs primitives du cerveau et d'autres tumeurs du SNC varie considérablement en fonction du comportement de la tumeur, avec 97 % pour les tumeurs bénignes, 88 % pour les tumeurs borderline et 22 % pour les tumeurs malignes. Pour certains sous-types spécifiques de gliomes du cerveau, il y a eu une amélioration substantielle de la SR à 5 ans depuis 2004. Pour les patients diagnostiqués avec un astrocytome anaplasique, la SR à 5 ans est passée de 22 % en 2004-2009 à 36 % en 2016-2020 et pour les patients diagnostiqués avec un oligodendrogliome de 64 % en 2004-2009 à 87 % en 2016-2020. Ces améliorations pourraient au moins en partie être liées aux progrès des thérapies avec l'ajout de la chimiothérapie à la radiothérapie standard.

Une autre observation encourageante est que lorsqu'un patient survit les 3 premières années après le diagnostic d'une tumeur maligne, la probabilité de SR 5 ans plus tard augmente jusqu'à près de 71 %. De tels résultats (c'est-à-dire une SR conditionnelle à 5 ans) fournissent des informations relevantes et pleines d'espoir, même pour les patients atteints de tumeurs de mauvais pronostic.

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